Test MechWarrior 5 : Mercenaries (2024)

Après une confrontation tendue avec les forces de la maison Kurita, je découvre que l’un de mes technoguerriers va apparemment être absent 57 jours pour cause de blessures. Soyons sérieux ! C’est plus d’ITT que je n’en ai jamais eu de toute ma vie ! Profite du week-end pour te reposer et je veux te voir aux commandes du Jenner dès lundi, fainéant ! J’ai une compagnie à faire tourner et plus important encore, des bâtiments à piétiner et une grande variété de robots géants à détruire. Mechwarrior 5 propose une approche old-school des plus plaisantes, et n’a certainement pas développé beaucoup de sentimentalisme durant sa longue absence.

La sortie de MechWarrior 4 remonte à presque deux décennies, mais il semble que Piranha Games ait fait beaucoup d’efforts afin de reprendre les choses là où la licence les avait laissées. Mercenaries vous permet de piloter plus de 50 Mechas, du Locust à l’Annihilator, et chacun d’entre eux dispose d’une poignée de variantes intégrant différentes configurations d’armes. Ceux-ci peuvent être personnalisés de manière vraiment impressionnante avec une variété de lasers destructeurs de missiles et autres armes balistiques. Sachant que vous avez également la possibilité de customiser chaque partie de l’armure de votre mecha... ou de vous contenter de presser la touche dédiée pour harmoniser son rendu si vous ne souhaitez pas y consacrer trop de temps.

Si certains éléments incontournables de BattleTech, comme la furtivité, la guerre électronique et les attaques de mêlée, sont absents de l’équation, ce cinquième volet compense ce manque en vous permettant de personnaliser et d’optimiser vos engins mortels dans les moindres détails, composante essentielle d’un jeu MechWarrior.

Contrôle direct

Les options de contrôle proposées sont assez exhaustives. Vous pouvez utiliser le combo clavier/souris ou la manette, offrant une prise en main étonnamment plaisante pour un jeu aussi complexe. J’ai également été ravi de voir que les joysticks, périphérique privilégié pour jouer à MechWarrior à l’époque, bénéficiaient d’une prise en charge complète, avec un fichier de remappage HOTAS modifiable. Après avoir configuré mon Logitech Extreme 3D Pro, je me suis rendu compte que je n’étais plus doué pour cela, mais j’étais tout de même heureux d’avoir cette possibilité.

Gérer les gaz et diriger le torse du mecha indépendamment de ses jambes n’est pas vraiment intuitif, mais se révèle assez plaisant une fois que vous avez pris vos marques.

Une fois dans le co*ckpit, la courbe d’apprentissage s’avère précise si vous êtes néophytes, ou, comme moi, juste très rouillé. Gérer les gaz et diriger le torse du mecha indépendamment de ses jambes n’est pas vraiment intuitif (et ne l’a de toute manière jamais été), mais s’est révélé assez plaisant après que j’ai repris mes marques. La lutte interne pour contrôler ces énormes tas de ferraille semant la destruction a toujours fait partie de l’ADN de MechWarrior, et ce cinquième volet ne déroge pas à la règle. La gestion de la chaleur et les dommages localisés figurent à nouveau en tête de vos préoccupations, et renforcent la profondeur tactique caractéristique de MechWarrior. Piétiner une forteresse ennemie ou affronter un autre mecha en duel au fond d’un canyon étroit procure généralement d’excellentes sensations.

Vos coéquipiers gérés par l’IA s’apparentent au départ davantage à un fardeau qu’à un atout, tant ils semblent susceptibles de se mettre en difficulté et de vous faire perdre du matériel coûteux, à moins que vous n’envisagiez chaque opération comme une mission d’escorte. Mais ces derniers deviennent plus utiles à mesure que leur pilote s’améliore, et ceux évoluant à vos côtés finissent par peser sur le cours de la bataille, en réalisant des tirs délicats ou en couvrant vos arrières.

La mission est claire

Bien que la plupart des missions restent assez basiques, les objectifs proposés sont assez variés : faire sauter les infrastructures ennemies, assassiner des VIPs ou prendre d’assaut une forteresse pour obtenir des ressources. De temps à autre, vous serez amené à remplir des objectifs supplémentaires, comme détruire une tour de brouillage afin de faire fonctionner votre HUD, mais cela n’empêchera pas cette série interminable de contrats de se montrer répétitive et prévisible après un certain temps. Si le combat ne se révélait pas aussi satisfaisant, les effectuer aurait même pu virer à la corvée. Heureusem*nt, les mechas se révèlent très différents, et le fait de pouvoir acheter et essayer de nouveaux engins tout au long de l’aventure apporte une variété bienvenue. Les cartes elles-mêmes proposent des environnements variés, allant d’étendues glaciales rappelant Hoth à des paysages volcaniques au terrain généré de façon procédurale.

Le titre ne fait assurément pas partie des jeux les plus visuellement aboutis auxquels j’ai joué. Les textures semblent baveuses et datées, même lorsque vous sélectionnez des réglages élevés, les jointures des bâtiments et du terrain sont clairement visibles lorsque vous ralentissez suffisamment pour les observer. Toutefois, le rendu stylisé et définitivement rétro des mechas et des bâtiments fait son petit effet. Et les guitares lourdes et distordues composant sa bande-son m’ont donné envie de me repasser quelques titres du début des années 2000 de Firewind à plein volume, et d’headbanguer jusqu’à la victoire.

Gestion exigeante

Les autres aspects de cette campagne solo massive ne se révèlent pas toujours aussi exaltants. Celle-si se déroule au sein d’une map interstellaire gigantesque de la Sphère Intérieure de BattleTech, durant les jours tumultueux de la troisième guerre de succession. Si le titre propose une vague intrigue profitant d’un doublage tout à fait décent, cette dernière est souvent reléguée au second plan tandis que mon attention se portait sur la tâche apparemment sans fin d’explorer la galaxie, de réaliser des contrats de mercenaires et d’essayer de maintenir ma compagnie à flot tout en consolidant ma réputation.

Au début du jeu, vous dépensez une bonne partie de votre argent en frais de réparations et devez attendre que vos unités récupèrent de leurs blessures.

La dimension gestion du titre peut sembler assez écrasante, surtout au départ. Les pilotes inexpérimentés ont tendance à subir beaucoup de dommages, ce qui signifie que vous dépensez une bonne partie de votre argent en frais de réparations et que vous devez attendre que vos unités récupèrent de leurs blessures. Tant que vous ne disposez pas d’un stock suffisant de mechas et de pièces de rechange pour les machines trop endommagées pour pouvoir être réparées, il est assez facile de se retrouver dans une spirale financière négative. Passer d’un système à l’autre coûte également de l’argent, ce qui représente une façon ingénieuse de s’assurer que vous ne vous aventurez pas dans des eaux tumultueuses avant d’y être correctement préparé, mais limite également votre capacité à explorer et à prendre vos marques au sein des environnements.

Une partie de moi apprécie ce besoin urgent de compléter un contrat pour renflouer mes caisses. Ce qui est peut-être lié à mon statut de rédacteur freelance. Mais avoir à recharger une sauvegarde ou à recommencer l’aventure lorsque vous vous rendez compte que la situation est trop mal engagée pour pouvoir espérer remonter la pente peut s’avérer frustrant.

À mesure que ma compagnie se développait, avec un éventail plus large de mechas et un effectif plus fourni, ces problèmes ont fini par s’estomper et j’ai commencé à m’inquiéter davantage de ses marges bénéficiaires et de sa réputation. Le système de réputation est d’ailleurs une bonne chose : chaque employeur potentiel vous mettra en concurrence avec les autres compagnies de mercenaires, de sorte que vous ne pourrez pas conserver de bonnes relations avec l’ensemble des forces en présence. Vous vous ferez des ennemis quoi qu’il arrive, mais les amis auxquels vous resterez fidèle vous permettront de bénéficier de certains avantages, comme une augmentation de salaire ou une plus grande part de ressources obtenues après une bataille.

En plus de cela, on trouve également un mode coopératif en ligne vous permettant de lancer des missions scénarisées ou d’être rejoint par un ami dans votre campagne, ce qui fonctionne très bien et se révèle généralement beaucoup plus amusant que de la compléter seul.

MechWarrior 5 : Mercenaries intègre tous les éléments que nous étions en droit d’attendre pour le retour de la franchise. Vous avez accès à des tonnes de mechas pouvant être personnalisés dans les moindres détails, et se révélant tous très plaisants à piloter. La campagne s’avère vaste, complexe et dynamique, bien qu’elle puisse se montrer occasionnellement irritante et dénuée de véritable but. La structure des missions peut également sembler répétitive au bout d’un certain nombre d’heures de jeu, mais le vaste éventail d’environnements exaltants proposés permet d’atténuer ce phénomène. Raser une rangée d’immeubles aux commandes d’un Atlas reste toujours aussi grisant.

Test MechWarrior 5 : Mercenaries (2024)

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Author: Fredrick Kertzmann

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